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L’agonie de l’Euro

18/09/2011 12:58

L’agonie de l’Euro


Par Jacques Sapir

SAPIR_JacquesLa crise de l’Euro est désormais entrée dans sa phase terminale, comme cela a été prévu à la fin de 2010. La crise actuelle est appelée à s’aggraver, rythmée par le défaut de la Grèce (octobre ou novembre), le déclenchement de la crise Espagnole et une crise bancaire généralisée dans les pays de la Zone Euro. Le temps de la crise s’impose désormais aux politiques. Les conditions de gouvernance de la zone Euro sont clairement inadaptées, mais les conditions de réformes de cette dernière sont incompatibles avec la temporalité de la crise. Nous sommes donc face à l’agonie de l’Euro.

I – La crise de la zone Euro connaît depuis ces dernières semaines une accélération dramatique.

Celle-ci apporte le démenti le plus cinglant aux attitudes de déni de réalité dans lesquelles les responsables français, de la majorité comme de l’opposition, se sont pour la plupart enfermés. Désormais nous sommes en présence de la situation suivante :

La crise grecque a pris une tournure clairement incontrôlable. Un défaut de ce dernier pays ne peut plus être évité. Il peut seulement être retardé. Il peut survenir à partir du mois d’octobre 2011, même s’il est encore probable qu’il se produira entre novembre et décembre 2011. Ce défaut ne fait sens que si la Grèce sort de la zone Euro, ce qui pourrait survenir soit immédiatement soit dans un délai de 6 à 8 semaines après le défaut. Les conséquences sont alors les suivantes :

  1. La crise Grecque impose de fournir de 2012 à 2019 de 340 à 380 milliards d’Euros à ce pays, et ceci sans tenir compte d’une possible aggravation de son déficit et des besoins d’autres pays qui sont estimés à plus de 1000 milliards.
  2. Ce défaut est déjà clairement anticipé par les principales banques européennes. Mais le processus de transmission des « mauvaises dettes » à la BCE est loin d’être achevé.
  3. L’Allemagne a d’une certaine manière déjà « acté » de la sortie de l’Euro par la Grèce comme le montre le plan de soutien pour ses propres banques.
  4. Il est clair désormais que dans un certain nombre d’établissements bancaires européens on se prépare à la fin de la zone Euro. Les positions qui seront prises dans les jours qui suivent pourraient avoir des effets cumulatifs.

Avec le défaut et avant la sortie de la Grèce de la zone Euro, la spéculation se déchaînera contre le Portugal, l’Irlande, l’Espagne et l’Italie (et peut-être la Belgique). Elle se combinera avec une crise sociale grave en Espagne liée à l’interruption des allocations chômage pour une partie des chômeurs arrivant en fin de droit. Cette crise obligera l’Espagne à demander l’aide du Fond Européen de Stabilisation Financière (FESF) pour des montants excédant largement ce qui est pour l’instant prévu.

  1. Hors la Grèce, les besoins à court terme (2014) peuvent être estimés à 90 milliards pour le Portugal, 50 milliards pour l’Irlande, de 250 à 300 milliards pour l’Espagne. C’est donc un total de 390 à 440 milliards d’Euros qu’il faudra fournir pour les pays déjà en difficulté.
  2. Ce calcul laisse dans l’ombre le fait qu’avec l’aggravation de la spéculation, l’Italie et la Belgique devraient dès le début de 2012 demander une aide supplémentaire.
  3. Par ailleurs le rythme de la crise en Espagne est aujourd’hui imprévisible. Si une accélération se produit, les sommes nécessaires augmenteront en conséquences.

La combinaison de (1) et (2) a déjà été partiellement anticipée par les marchés depuis début août et a entraîné une chute dramatique et spectaculaire de la capitalisation des banques européennes. La chute de la capitalisation des banques européennes aura des conséquences importantes à court terme :

  1. La nécessité d’une recapitalisation de ces banques va se faire jour à très court terme. Elle sera massivement impopulaire dans tous les pays en raison du précédent de 2008.
  2. La crise mettra en évidence le caractère largement factice des « stress-tests » conduits au printemps dernier et qui excluait tout défaut sur la dette souveraine d’un État membre. Les sommes nécessaires, en dépit des dénégations des ministres, pourraient bien être supérieures à 200 milliards d’Euros.
  3. En France, il faut s’attendre à une dégradation de la note des banques qui précèdera celle de l’Etat.
  4. Le risque d’un run bancaire ne peut plus être totalement écarté. Il pourrait nécessiter une nationalisation de l’ensemble du secteur bancaire.

On assiste désormais à un phénomène de fatigue de l’Euro, qui se caractérise par :

  1. Une incapacité des gouvernements à trouver des solutions qui soient à la fois communes et efficaces.
  2. Un sentiment qui gagne l’opinion et les gouvernants, en dépit du déni de réalité qui prévaut encore, comme quoi la bataille est perdue.
  3. Une opposition croissante entre les pays de la zone Euro sur les solutions tant présentes que futures.

II – Cette situation va conduire à un enchaînement rapide dans les mois qui viennent, enchaînement qui va rendre obsolète un bon nombre de positions politiques.

Le véritable défi qui est posé à la classe politique consiste à être capable d’anticiper les évènements et de réagir en conséquence.

L’Euro, dans sa forme actuelle est condamnée. Les moyens évoqués pour stabiliser puis résorber les déséquilibres tant conjoncturels (comme la hausse rapide du poids des dettes souveraines) que structurels (le déficit de croissance avec le reste du monde développé, le phénomène d’euro-divergence entre les pays) sont aujourd’hui soit insuffisants soit politiquement impossibles.

  1. Les Eurobonds. Cette idée est désormais dépassée. L’émission de titres de dettes englobant les pays à risques et les pays réputés « sains » aurait un taux d’intérêt prohibitif.
  2. La monétisation des dettes. Une monétisation des dettes pourrait être faite par la BCE directement en faveur des États et non comme aujourd’hui en rachetant aux banques des titres publics. Mais un certain nombre de pays de la zone Euro s’y opposent.
  3. Une stabilisation volontariste de la dette. Outre qu’elle semble largement impossible dans de nombreux pays, si cette politique était appliquée, elle plongerait la zone Euro dans une profonde dépression que recréerait de la dette par disparition des ressources fiscales.

La poursuite de la politique actuelle tentant de sauver l’Euro va provoquer d’ici quelques mois une grave crise dans les relations franco-allemandes. L’opposition entre les deux pays est désormais systématique. La Chancelière, Mme Merkel, est aujourd’hui politiquement affaiblie et ne peut, sans se suicider électoralement, faire accepter à l’Allemagne l’ampleur de la contribution nécessaire. Cette dernière est estimée à 2% du PIB par an pendant 7 ans en transferts fiscaux et 4% du PIB par an et sur la même période en charge d’emprunts supplémentaires. Il faut donc décider aujourd’hui ce qui est le principal, la « survie » de l’Euro au prix d’un affrontement permanent entre les deux pays, qui risque in fine de compromettre son objectif, ou de bonnes relations entre les deux pays.

Les conséquences sur la France de cette politique risquent d’être dramatiques. Non seulement la contribution que notre pays devra verser, directement ou indirectement, sera lourde, mais les conséquences combinées sur la croissance d’une politique d’austérité draconienne et d’un taux de change surévalué nous condamneront à une longue période de récession et à une accélération du processus de désindustrialisation que nous connaissons déjà.

L’Euro importe moins que le principe de coordination monétaire. Plus que l’Euro, c’est le principe d’une coordination des politiques monétaires qu’il faut sauver. Si des dévaluations sont inévitables, il faut les accepter mais faire en sorte qu’elles ne sortent pas d’un cadre pré-établi. Pour cela, il importe de limiter les espaces de spéculations en contrôlant les mouvements de capitaux et en interdisant un certain nombre d’opérations sur les marchés. Ces mesures auraient du être prises dès le début de la crise en 2008. Il faut tirer les leçons de pourquoi il n’en fut rien et comprendre qu’une gouvernance active n’est pas possible avec un grand nombre de pays. C’est pourquoi il faut accepter de passer du principe de coopération (dont le meilleur exemple est la monnaie unique) au principe de coordination et à terme soit faire évoluer l’Euro, soit le recréer comme une monnaie commune.

L’agonie de l’Euro peut durer de six à dix-huit mois.


Ses conséquences politiques peuvent être dramatiques tant à l’intérieur de chaque pays (et des élections sont prévues dans de nombreux de ces derniers en 2012 et 2013) qu’au sein de l’Europe.
Dans la situation actuelle, la meilleure des solutions consisterait en une dissolution de la zone qui permettrait de mettre en avant immédiatement les institutions nécessaires à une transition ordonnée. À défaut d’une telle solution, il convient de se prémunir contre les effets les plus néfastes de cette agonie en prenant les mesures unilatérales de sauvegarde qui ont été détaillées dans des documents ultérieurs et, le cas échéant, en sortant de l’Euro.

http://www.gaullisme.fr/2011/09/16/lagonie-de-l-euro/






Le grand virage protectionniste des européens

18/09/2011 12:53

Le grand virage protectionniste des européens


Après la conférence de presse du 16 juin, où avait été révélé un sondage sur l’état de l’opinion sur le libre-échange, l’association « Manifeste pour un débat sur le libre-échange », a organisé de nouveaux sondages dans toute l’Europe et organisé un colloque mercredi dernier.

Des européens ouverts à la démondialisation

Un des arguments des partisans du libre-échange est de dire que les Français sont un peu atypiques, que notre opinion est minoritaire et que nous ne pourrions pas changer seuls, nous promettant abusivement un destin comparable à celui de l’Albanie si nous suivions ce chemin. Mais le sondage révélé par l’association de Philippe Murer démontre que les opinions publiques allemandes, italiennes et espagnoles sont étonnamment proches de celle des Français sur ce sujet…

Dans le détail, pas moins de 65% des Allemands se déclarent opposés à la faible taxation des produits importés de Chine et d’Inde, à peine moins que les 70% de Français. A noter que les Italiens sont 71% à s’exprimer dans ce sens et les Espagnols 76%. Assez logiquement, les Britanniques sont les moins favorables, avec tout de même 50% de personnes se déclarant opposées à cette situation. De 60 à 67% de l’Europe continentale est favorable à un relèvement des droits de douane !

De manière intéressante, alors que 80% des Français déclarent que le cadre européen est préférable pour une telle politique, ce chiffre tombe à 73% en Italie, 68% en Espagne, 67% en Allemagne et 42% au Royaume Uni. 64% des citoyens britanniques sont prêts à y aller seuls si les autres pays européens n’y vont pas, contre 63% des Italiens, 60% des Espagnols, 57% des Français et 56% des Allemands. Bref, nos concitoyens semblent les plus attachés à l’idée européenne.

L’exception Française

A dire vrai, il s’agit d’une vraie surprise. Je ne croyais pas que les citoyens européens seraient à ce point ouverts aux idées protectionnistes, y compris les britanniques, dans la patrie du libre-échange. Il aurait été intéressant d’avoir fait ce sondage quatre ou cinq ans auparavant pour voir l’évolution. Il est probable que les opinions publiques ont beaucoup évolué récemment. Malgré tout, ce sondage révèle également de vraies divergences entre les peuples européens.

Les Français ont un jugement beaucoup plus sévère sur les conséquences de la mondialisation, qui tranche avec l’opinion des autres pays. Quand 75% des Français pensent que la mondialisation aura des conséquences négatives et 11% seulement positives, les autres opinions publiques sont moins tranchées : 62/29 en Italie, 56/30 en Grande-Bretagne, 56/32 en Espagne et 52/34 en Allemagne. Malgré tout, la victoire est claire pour le camp alternatif qui a gagné la bataille de l’opinion.

La présentation de ces résultats a été accompagnée d’un véritable colloque réunissant économistes (Jean-Luc Gréau, Hervé Juvin, et Jean-Claude Werrebrouck) et politiques (Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Pierre Chevènement et Arnaud Montebourg). Je vous invite à consulter le papier et les vidéos de Seb Musset et les articles de Coralie Delaume et Bertrand Rothé qui étaient présents ou celui de Yann, n’ayant malheureusement pas eu la possibilité d’assister à cette réunion.

Petit à petit, nous gagnons du terrain. Nous sommes en train de gagner la bataille des idées grâce à des initiatives comme celles-là. Et la crise qui dure depuis trois ans est en train de créer les circonstances qui permettront à une véritable alternative d’arriver au pouvoir.

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






Crise grecque: Jean-Pierre Jouyet balance un scud à Daniel Cohen

18/09/2011 12:00

Crise grecque: Jean-Pierre Jouyet balance un scud à Daniel Cohen


Insidieusement le combat des primaires du PS s’insinue jusque dans les moindres recoins. Répondant à une proposition de Martine Aubry inspirée par l’économiste Daniel Cohen, Jean Pierre Jouyet, soutien de François Hollande, a clairement accusé le professeur d’être à la solde de la Grèce. Ambiance…

A chaque emballement de la crise, comme il le fait désormais régulièrement, Jean-Pierre Jouyet, en bon pompier des marchés était sur toutes les ondes mardi 13 septembre. Patron du gendarme de la bourse à la scène, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy est également l’un des principaux conseillers économique de François Hollande à la ville. En bon libéral, répondant à une question, Jean-Pierre Jouyet a pilonné la proposition « de Martine Aubry, de créer une banque Européenne pour émettre des euros bonds. » Il en a profité pour tirer à boulets rouges sur son inspirateur, l’économiste Daniel Cohen. Il est vrai que l’homme lui offre un joli angle d’attaque : il cumule depuis plusieurs années son travail académique et celui très rentable de conseiller à la banque Lazard frères.

L’activité «conseils aux gouvernements» de Lazard Frères France se porte en effet comme un charme, comme le site Wansquare l’a noté début juillet : depuis que la Grèce a choisi la banque dirigée par Matthieu Pigasse, également dirigeant du Monde, le chiffre d’affaires de cette branche a bondi de 10,1 millions d’euros en 2009 à 23 millions en 2010. Le malheur des uns…

Par ailleurs, Jouyet et Cohen se connaissent bien. Ils se croisent régulièrement notamment au Cepremap ou le premier est Président et le second directeur.

Pour Jean-Pierre Jouyet, cette proposition de nouvelle banque européenne est surtout pertinente pour ceux qui conseillent la Grèce, ses banques, et, accessoirement ses responsable politiques : « Je conçois que quand vous conseillez la Grèce, vous avez intérêt à avoir une banque publique européenne qui émette des euros obligations pour aider les grecques. » Et pour ceux qui n’auraient pas compris, Jean-Pierre Jouyet remet le couvert : « Il n’y a que ceux qui les conseillent, et moi je les comprends : si j’étais conseiller du gouvernement grec et payé par eux, je plaiderais aussi pour qu’une banque publique émette des obligations aux fins de financer la Grèce… » Un doux uppercut pour son collègue Cohen.

Jean-Pierre Jouyet n’a décidément pas fait le voyage pour rien comme dirait Thierry Rolland. Avant de lâcher l’antenne de France Info, il s’est fendu d’une dernier pique, brocardant « ceux qui préfèrent que l’on tire de l’argent sur le dos du contribuable, j’allais dire de manière gratuite au profit des Grecs. » On croirait entendre Merkel, ou Marine Le Pen.

De son côté, interrogé par Marianne sur cette violente attaque centrée sur le mélange des genres, Daniel Cohen ne semble pas percevoir le moindre conflit d'intérêt entre son rôle de conseil privé du gouvernement grec à travers la banque Lazard et celui de conseil d'un responsable politique socialiste, arguant, que «

les fonds actuels suffisent a ça. La banque vise a disposer des ressources suffisantes pour contrer une spéculation sur l'Italie. Le statut de banque permettrait a l'EFSF de se refinancer auprès de la BCE. En gros il s'agit de créer une banque pour faire ce que la BCE n'a pas envie de faire
.»

 

Décidément la primaire académie est bien lancée. Elle touche maintenant le monde feutré des économistes huppés.

Emmanuel Lévy - Marianne

http://www.marianne2.fr/Crise-grecque-Jean-Pierre-Jouyet-balance-un-scud-a%C2%A0Daniel-Cohen_a210315.html






Nationalisons d'urgence les banques françaises !

18/09/2011 11:48

Nationalisons d'urgence les banques françaises !


Point de vue, LEMONDE

par Philippe Brossard, économiste, président du cabinet de prévisions Macrorama

La banque est une affaire trop sérieuse pour être confiée à des banquiers. Il s'agit ici non pas d'une question de dogme politique, mais d'urgente nécessité financière et économique, pour trois raisons.
En premier lieu, les banques françaises s'effondrent en Bourse sur le soupçon que leur capital serait insuffisant pour
éponger les pertes que provoquerait le défaut de paiement d'un ou de plusieurs pays européen – ou si l'on évaluait à leur valeur de marché actuelle les prêts faits aux Gipsi (Grèce, Irlande, Portugal Espagne, Italie), plutôt qu'à leur valeur d'avant la crise. En théorie, le remède à ce mal est simple: il suffit que les banques émettent de nouvelles actions au prix actuel pour lever de l'argent frais et ainsi se "recapitaliser".

Les anciens actionnaires se voient alors évincés du contrôle de l'entreprise, sauf s'ils participent à l'apport de cet argent frais, et la confiance est rétablie. En pratique, il n'y a plus d'investisseurs privés qui souscriraient à une telle recapitalisation. Il paraît donc inévitable que la souscription vienne de l'Etat. Une formule alambiquée de recapitalisation consisterait à émettre des titres hybrides: ils ont la couleur des actions (pour les calculs officiels de solvabilité des banques), mais ont le prix (modique) des obligations pour les actionnaires existants, qui conservent leurs droits de vote anciens et tous leurs droits sur les dividendes futurs.

Il va sans dire que ces titres hybrides trouvent encore moins d'acquéreurs privés en temps de crise que les actions simples et véritables. Il peut se trouver un actionnaire public complaisant pour acheter ces titres hybrides à un prix de faveur, comme le fit le gouvernement en 2009. Mais l'Etat n'a plus les moyens de cette complaisance.

La seconde raison de cette nationalisation est que l'Etat doit avoir une politique de gestion de son patrimoine très avisée, consistant à gérer sa dette au mieux, mais surtout à faire fructifier ses actifs. Dans les circonstances actuelles, il semble de bonne stratégie d'émettre des obligations (à 2,5% sur les échéances de dixans) et d'acheter des actions des banques qui présentent un taux de dividende de 9%. Par ailleurs, les banques ont une valeur de marché (leur capitalisation boursière) représentant à peine 30% de leurs actifs. L'Etat devrait donc sur le moyen terme réaliser une belle affaire patrimoniale; même s'il faut enregistrer une moins-value sur les actifs, elle n'atteindra sans doute pas 70%.

La troisième raison est la nécessité de restaurer la stabilité économique, ce qui n'a pas été fait en 2009. Il n'est plus possible d'accorder une garantie d'Etat aux banques tout en les laissant agir librement sur les marchés internationaux, prendre des risques et mener des politiques de rémunération extravagantes.

EVASION FISCALE

L'Etat, en nationalisant, doit pouvoir exercer ses responsabilités d'actionnaire majoritaire. Fini les déclarations sans suite sur l'évasion fiscale, la spéculation, les bonus indécents, la taille excessive des établissements. Place à l'action discrète et ferme de l'actionnaire public en conseil d'administration pour changer les équipes dirigeantes, les périmètres d'activités, les objectifs des entreprises, et les rémunérations.

Comment ? Une objection à la nationalisation serait que l'Etat n'en aurait plus les moyens. Nous avons déjà parlé des facilités d'emprunter à long terme qu'offrent les marchés financiers. C'est une occasion à saisir, comme le rappelait Martin Wolf dans le Financial Times. Evaluons le coût d'une telle opération: l'Etat devrait se concentrer sur les plus gros acteurs: BNP, Société générale, Axa (l'essentiel de l'activité d'Axa, l'assurance-vie, est un métier de type bancaire, assis sur une rente fiscale en France).

Leur valeur cumulée au prix de marché est de 62milliards d'euros. La prise de contrôle pourrait se faire à hauteur de 51%; et un bon nombre d'activités pourraient être rétrocédées: 1. les activités bancaires à l'étranger; 2.les activités non bancaires en France. Au total, sans doute, une bonne moitié de l'activité pourrait être revendue. L'opération pourrait ne coûter in fine qu'environ 15 à 20milliards d'euros.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/14/nationalisons-d-urgence-les-banques-francaises_1571968_3232.html






Chevènement au débat sur le protectionisme

16/09/2011 19:24

Chevènement au débat sur le protectionisme


http://vimeo.com/29139312




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